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« Mon expérience avec une escorte professionnelle : découvrez mon témoignage »

Un voyage dans un univers controversé

Ayant été élevé par une mère ouverte d’esprit et féministe, je considère profondément que l’utilisation du terme dégradant pour une femme est inacceptable. J’étais conscient des risques associés au choix que je m’apprêtais à faire sur un site d’agence spécialisée, en cherchant à rencontrer une escorte professionnelle. Je me souciais surtout du bien-être de la personne que je choisirais, étant conscient que certaines pourraient se retrouver dans cette situation par contrainte.

Le processus de sélection ressemblait étrangement à celui d’un achat en ligne, tel que choisir une nouvelle TV sur Amazon. J’ai basé mon choix sur un mélange de photos, de commentaires laissés par des clients précédents, ainsi que sur des caractéristiques plus factuelles (comme les mensurations, l’âge, les langues parlées, les préférences en matière de boissons, et l’ouverture d’esprit quant aux actes pratiqués).

La femme que j’ai finalement choisie était bien loin des stéréotypes associés à la prostitution de rue. Elle offrait ses services avec un emballage luxueux et recevait dans un appartement offrant une vue magnifique. Mannequin le jour, elle se mettait à disposition à l’heure, la soirée, voire la nuit pour les portefeuilles bien garnis (le tarif moyen étant d’environ 2000 €), que ce soit chez elle ou chez le client.

Le soir même, je me suis décidé à la rencontrer, partagé entre un malaise éthique et une excitation presque animale à l’idée d’explorer cet aspect très controversé de notre société, tout en apprenant davantage sur ma propre sexualité. Comme un Siddhârta curieux de mieux se connaître, j’ai entamé cette expérience, conscient des implications qu’elle pouvait comporter.

Une rencontre particulière

La rencontre se déroula simplement et agréablement. La femme qui m’accueillit était gracieuse, charmante, dépourvue de vulgarité, et son sourire m’a tout de suite mis à l’aise.

Même si nous étions conscients de la nature de notre rencontre, celle-ci fut bien plus significative que la simple relation physique qui allait suivre (avec un peu d’humour, on pourrait dire « plus profonde, lol »).

Après avoir échangé davantage autour d’une coupe de champagne, elle me suggéra de passer par la salle de bain avant de me convier dans sa chambre.

L’expérience sexuelle en elle-même fut particulièrement plaisante. Respectueuse, douce et érotique à la fois, elle ressemblait davantage à une rencontre d’un soir, avec l’espoir amoureux en moins et une grande ouverture d’esprit.

Comme lors d’une première fois avec une nouvelle partenaire, l’acte mêla habileté et tâtonnements hésitants pour mieux comprendre l’autre.

Une expérience unique

Ce qui rendit cette soirée si différente de toutes mes expériences passées fut la prédominance de mes désirs sur les siens.

Même si je souhaitais également lui procurer du plaisir, cela n’était pas la priorité. Je sais que cet aspect des « relations » peut déranger certaines personnes, mais il reste un attrait non négligeable pour certains clients.

Le sexe pour l’autre procure une satisfaction immense, bien souvent supérieure au simple plaisir physique (quoi de plus intense que de partager cette intimité ?), mais je reste persuadé que beaucoup de couples souffrent du déséquilibre où l’un des partenaires donne plus qu’il ne reçoit.

Cependant, cette femme s’est offerte sans limite ni malaise pour satisfaire mes désirs, accompagnant chaque demande d’un sourire (peut-être commercial, mais néanmoins convaincant) avec une aisance libératrice.

Un autre point qui m’a marqué était son évidente expérience avec le plaisir masculin et sa maîtrise exquise de certains actes sexuels.

Comme un artisan qui a perfectionné sa technique au fil du temps, l’escorte avec qui j’ai partagé ce moment a surpassé bien des expériences sexuelles passées, bien que mes conquêtes précédentes n’aient pas été des puritaines…

Cela m’a fait prendre conscience du manque global de curiosité que nous avons envers la jouissance de l’autre : tant de femmes grandissent sans expérimenter le plaisir de la masturbation, dans l’idée que l’acte sexuel est tabou.

Mon côté féministe pointe du doigt les hommes, trop occupés à dominer, voire annihiler le plaisir féminin à travers les siècles. Mon côté athée blâme les religions monothéistes, fondées sur la honte du plaisir charnel.

Peu importe le « coupable », cette soirée m’a fait réaliser que très peu de femme excellente avec le sexe masculin, et que je n’en sais probablement pas assez sur le plaisir féminin, étant moi aussi bien loin de la dextérité érotique de mon accompagnatrice.

Cela me donne le sentiment que nous, hommes et femmes confondus, nous contentons souvent de bien peu, malgré notre perception d’être épanouis et performants…

Qui est celle avec qui j’ai eu des relations intimes ?

Après notre moment intime, j’ai cherché à en apprendre davantage sur elle.

Originaire de Russie, elle avait étudié l’économie à l’université, mais suite à une série de petits emplois ennuyeux et mal rémunérés, elle avait finalement décidé de se lancer dans l’escorting.

Elle avait pour projet d’économiser autant que possible afin de créer sa propre entreprise et d’offrir une maison à sa mère.

Elle trouvait la plupart de ses clients agréables, recherchant avant tout une rencontre érotique plutôt qu’une soumission sexuelle. Elle-même affirmait éprouver une certaine satisfaction à offrir à autrui un moment de détente et de plaisir.

Cependant, elle mentionnait également un client qu’elle n’appréciait pas, un homme qui venait toujours après son jogging pour une fellation hebdomadaire, et qui allait jusqu’à lui faire remarquer qu’il devait être un bon client puisqu’il se contentait d’une simple « petite pipe ».

Ce genre d’homme allait à l’encontre des efforts de l’escorte pour faire de ses rencontres bien plus qu’une simple transaction… Mais à mes yeux, elle était avant tout une femme belle, douce et intelligente. Je me sentais privilégié de l’avoir rencontrée.

Cependant, en réalité, il m’était impossible d’être certain de toute son histoire.

Au-delà du débat sur la validité légale de l’escorting, c’est celui de la traite des femmes et de l’exploitation sexuelle qui me préoccupe particulièrement.

J’avais tenté de choisir une agence qui prétendait représenter des escortes travaillant de manière indépendante, en espérant trouver une femme qui ne semblait pas être sous l’emprise d’un réseau.

Mon escorte elle, semblait en bonne santé, sans traces de coups ou de drogues, mais dans un univers aussi opaque et sombre, il est difficile de trouver des certitudes, et le risque de renforcer un système criminel, violent et dégradant est plus réel que jamais…

Réflexions après l’expérience

La question de savoir si je regrette de m’être autorisé à partager un moment intime avec une autre personne pour mon simple plaisir est complexe.

D’un côté, j’ai trouvé cette expérience fascinante et plaisante, et je demeure convaincu que la prostitution peut être pratiquée dans le respect mutuel.

On parle souvent de la prostitution comme du « plus vieux métier du monde », en la chargeant de nombreuses étiquettes et clichés, mais je préférerais que notre société aborde ce sujet de manière plus honnête, en offrant à ces hommes et à ces femmes la sécurité d’un cadre légal, plutôt que de les laisser à la merci des réseaux criminels.

D’un autre côté, je n’arrive pas à me sentir totalement à l’aise avec l’idée que le recours à une personne rémunérée pour des services sexuels soit un acte banal. Bien que l’expérience ait été très plaisante, je n’ai pas ressenti le besoin de la renouveler pour l’instant (mais je n’exclus pas que cela puisse arriver).

En fin de compte, je pense préférer le système en vigueur en Allemagne ou aux Pays-Bas, où chacun est libre de faire ses propres choix.

De plus, je pense à cet ami, un bel homme dans la trentaine, en couple, qui a décidé il y a quelques mois de devenir escort-boy.

Bien que l’argent ait été sa première motivation, je sais qu’il aime également procurer du plaisir. Je ne saurais dire à quel point son expérience diffère de celle d’une escorte, cependant, selon lui, la clientèle de cette prostitution haut de gamme recherche quelque chose de spécial, pas simplement un « objet » sexuel.

Plus étonnant encore, une proportion non négligeable des clients d’escort-boy sont… des escort-girl, qui préfèrent parfois passer du temps avec un homme qui maîtrise son sujet !

En fin de compte, je trouve qu’il est facile d’aborder la prostitution en prenant position avec moralité, mais il serait plus pertinent de regarder au-delà des clichés et des scandales qui alimentent la presse sensationnaliste.

Avant tout, je souhaite que l’on place le respect de la personne exerçant cette activité au centre du débat, que l’on défende ou que l’on vilipende le milieu des escorts.

Je suis convaincu que c’est une évolution possible, et selon mon expérience, ce serait amplement mérité.

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