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Le monde discret des étudiants escort-boys

La possibilité de gagner rapidement de l’argent, de concilier travail et études, de faire des rencontres et de se construire un réseau de qualité… Pour certains jeunes hommes en études supérieures, dont la jeunesse est très prisée dans le domaine de l’accompagnement en ligne, les motivations de proposer des services tarifés varient. Il s’agit d’une activité temporaire, tout en étant confrontée au tabou de la prostitution.

Vêtu d’une chemise colorée et tenant une pochette d’ordinateur, le visage juvénile, Mathieu se fond parfaitement dans le décor du jardin du Luxembourg, en plein cœur du quartier étudiant de la capitale. Qui pourrait deviner qu’une heure plus tard, cet étudiant en master de marketing se rendra chez un client du 4e arrondissement pour y passer la nuit ? Il a ce type de rendez-vous environ trois fois par semaine.

Comme lui, d’autres étudiants en médecine, en mathématiques ou encore en sciences politiques choisissent, pendant leur formation, de pratiquer l’accompagnement rémunéré. Ils sont payés par des clients en échange de services sexuels, plusieurs fois par mois ou par semaine. La plupart de ces rencontres se font en ligne, sur des plateformes spécialisées et des applications de rencontres. Le client, généralement un homme, contacte l’étudiant via son profil en ligne. Quelques échanges de messages, parfois d’éventuelles photos, et les modalités du service sont définies. Le rendez-vous est fixé.

Jeunes et séduisants

L’ampleur de ce phénomène est difficile à quantifier, principalement en raison de l’absence de statistiques. De plus, cette activité est stigmatisée et difficile à revendiquer, tant pour les travailleurs que pour les clients, surtout depuis la criminalisation de ces derniers en 2016.

Cependant, ce phénomène n’est pas une illusion, c’est une réalité, comme l’affirme le sociologue Vincent Rubio, spécialiste de la prostitution masculine. Agathe, membre de l’association belge Alias engagée dans la prévention des risques liés au travail du sexe, confirme que la présence d’étudiants accompagnateurs n’est pas anecdotique : « Nous savons qu’ils sont nombreux à se prostituer. »

Parmi ces jeunes hommes, tous ne se sentent pas contraints de recourir à la prostitution pour survivre. « Ils proviennent de classes moyennes et supérieures, et il y a même un certain nombre d’individus issus de bonnes familles », constate Vincent Rubio. À 22 ans, Mathieu l’assume pleinement : « Je fais cela parce que j’en ai envie, je ne suis pas cipf-es.org contraint. Je ne le fais pas en me disant ‘sinon je ne pourrai pas me nourrir ou payer mon loyer’. » Il est loin du cliché du jeune homme démunis se prostituant contre son gré pour échapper à la misère. Les motivations de ces étudiants sont ailleurs.

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